The Meg!

En eaux troubles : Affiche

La bande annonce était sans équivoque, c’était un énième film Requin/ Budget. Vedette. Et le cahier des charges a été respecté. Les requins sont énormes, préhistoriques, et très méchants. Ils ne pensent qu’à une seule chose : massacrer des humains. D’après les spécialistes, les requins n’aiment pas la chair humaine, s’ils attaquent les humains, c’est parce que ceux-ci sont venus les ennuyer. Ici, comme dans tous les films de requins, leur seul but c’est de zigouiller de l’humain. Et force est de constater qu’ils s’attellent à cette tâche avec une belle obstination. Qu’importe que les humains soient sur des bateaux, dans des sous-marins, sur des hors-bords, des planches à voile, des plongeoirs, des machins en plexiglas incassable : ils vont prendre grave. Alors, on pourrait certes déplorer le manque d’épaisseur des personnages, mais bon, soyons honnête, on est pas venu voir une comédie dramatique… On peut aussi remarquer que TOUS les poncifs sont présents : Le héros (musclé) qui avait déjà vu la bestiole mais que personne ne croyait, le méchant PDG qui ne songe qu’à faire du fric, les employés qui se sacrifient pour sauver les copains, les requins qui viennent pourrir un mariage, etc… Mais bon, globalement, on passe un bon moment.

The Blade, version Tsui Hark

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Si ce n’est pas le meilleur film de sabre comme annoncé un peu partout, il n’en reste pas moins un film puissant et de très grande qualité. Au niveau des défauts, on passera sur certains raccourcis ou ficelles grossières, des interprètes pas toujours convaincants pour se focaliser sur une mise en scène qui laisse beaucoup de place au réalisme, mettant en place une atmosphère de fin du monde, pleine de boue, de sang, de poussière, de bruit et de fureur. T. Hark signe un film barbare, sauvage, mettant en scène des combats très violents, le tout culminant dans son affrontement final, monument du genre, d’une virtuosité à couper le souffle, ultra-violent, frénétique et sans chichis, le tout monter par un fou furieux. Œuvre noire et désespérée, mais aussi teintée d’un certain romantisme (et oui !!!), prenant le risque de montrer du sexe à l’écran (avec la très érotique V. Chow), un vrai risque dans ce cinéma, un excellent film d’arts martiaux comme on en a plus vu depuis (et c’est bien dommage).

Kikujirô no natsu

L'Eté de Kikujiro : Affiche

Masao s’ennuie. Il habite Tokyo avec sa grand-mère qui travaille toute la journée. Grâce à une amie de cette dérnière, Masao rencontre Kijujiro, un yakusa vieillissant avec lequel il part à la recherche de sa mère, qu’il ne connait pas et qui vit au bord de la mer.

Takeshi Kitano oublie un temps l’ultra-violence et signe un joli road-movie inspiré du Kid de Chaplin. Dès le générique montrant le cahier de Masao, Kitano nous plonge dans l’ambiance enfantine de son film, car si Kikujiro est censé veiller sur Masao, il se révèle être encore plus immature que ce dernier, n’hésitant pas à perdre l’argent du voyage aux courses au bout d’une journée. La relation entre les deux personnages s’apprivoisant l’un l’autre est très belle, Kitano cherchant comme son personnage à désamorcer par la joie la mélancolie de l’ensemble (Masao a été abandonnée par sa mère, obligée de trouver du travail à l’autre bout du Japon). Les plans sont superbes, plusieurs scènes sont cocasses et la musique inoubliable de Joe Hisaichi sublime encore cette jolie histoire aux personnages attachants. On en ressort ému et le sourire aux lèvres car si pour Kitano, la fin de son film est pessimiste, je la trouve au contraire lumineuse et d’une rare émotion. Kitano signe là un de ses films les plus poétiques et les plus touchants qui devraient ravir y compris ses détracteurs.

Eden log, Cornillac bon

Eden Log : Affiche

Un homme reprend conscience au fin fond d’une grotte. Tolbiac n’a pas la moindre idée des raisons qui l’ont amené jusque-là, pas plus qu’il ne sait ce qui est arrivé à l’homme dont il découvre le cadavre à côté de lui. Seule solution pour échapper à la créature qui le poursuit : remonter jusqu’à la surface à travers un réseau aux allures de cimetière et abandonné par une mystérieuse organisation, Eden Log.

S’inscrivant durablement dans notre esprit, Eden Log est un film de sf ambitieux qui, malgré un cruel manque de moyens, nous propulse dans un univers oppressant et fascinant d’où se dégage une forte atmosphère claustro. La mise en scène nerveuse est visuellement soignée, l’interprétation glaçante de Clovis Cornillac est magistrale, les thématiques très riches du scénario sont intriguantes et la magnifique partition ensorcelle durablement, malheureusement les mystères du scénario restent plus qu’obscurs la faute à une narration trop disparate et les rares seconds rôles ne sont pas des plus convaincants. Audacieux et inventif, Eden Log est un ovni cinématographique fascinant qui n’est pas exempt de défauts mais qui propose une expérience sensorielle hors norme. Certains adoreront, d’autres détesteront.

Krondor : l’entre-deux guerre T2: Le Boucanier du roi

A 17 ans, Nicholas est considéré par son père, le prince Arutha, comme un garçon manquant singulièrement d’expérience. Afin de l’aguerrir et de le préparer à ses futures responsabilités, Arutha envoie son fils chez son oncle, le duc Martin, auquel il devra servir d’écuyer pour un temps. Ce qui s’avère un travail fastidieux et rébarbatif va pourtant rapidement devenir pour le jeune homme une aventure aux proportions épiques : la ville ducale est attaquée par de mystérieux esclavagistes et Nicholas prend la responsabilité de partir à leur poursuite. Mais il s’apercevra vite que de ses actions dépendront non seulement la vie des jeunes gens enlevés, mais aussi et surtout le futur de tout le monde de Midkemia…

Il ne se passe pas grand chose dans ce tome 2, ou presque rien… Beaucoups de romance à la bit lit, et alors oui, quand il y en a des tartines, pour moi ça ne passe plus.La pour du Feist, j’aurais supporté le temps d’un bouquin, mais pour le coup, cet entre-deux-guerres ressemble à… Un peu tout le reste. J’arrête là pour ce cycle, et j’espère vraiment que le gars va se renouveler un peu par la suite, parce que là, on en à gros!

Kull (jeux de mots déjà usés)

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Voilà un film qui n’a eu pour seul intérêt que de permettre des jeux de mots foireux à beaucoup de petits malins. Kull est d’une médiocrité quasi-totale et manque d’imagination à tous les niveaux. Je précise néanmoins qu’il est amusant au second degré. Je commence par le casting. Imaginez : Kevin Sorbo, Tia Carrere, Thomas Ian Griffith réunis. Ces trois acteurs n’en sont pas vraiment. Sorbo est monolithique comme d’habitude et nous ressert une prestation digne d’un épisode d’Hercule, le seul rôle vraiment marquant de sa carrière. Jamais crédible dans son rôle à la Conan, il est parodique sans le vouloir. Tia Carrere quoique très mignonne ne casse pas trois briques et compte avant tout sur son physique pour maintenir l’attention, quant à Thomas Ian Griffith, bien que supérieur dans ce rôle à celui misérable du fils d’Allan Quatermain, est un méchant plus caricatural qu’autre chose. Je ne parle pas du reste du casting qui va de pathétique à très pathétique en passant par « j’en ai vraiment rien à faire de ce film, quand donc vais-je être payé ». Le scénario est totalement cliché, et copie outrageusement sur Conan le barbare (il est vrai que Kull est un héros assez proche originellement) en essayant de faire de l’humour (est-ce volontaire ?). Il y a des gags pouêt-pouêt semblant tout droits sortis d’une comédie italienne avec Vitali. Ce n’est franchement pas risible mais prodigieusement pathétique et puéril. Néanmoins l’histoire est rythmée, et se suit sans trop de déplaisir. La fin est attendue mais bon, soyons indulgent. Kull peine aussi d’un point de vue visuel. Les décors sont loin d’être fameux, la photographie n’est pas franchement bonne, les choix musicaux ne donnent aucune intensité mais surtout la mise en scène est terrible. John Nicolella plombe tout et rate presque systématiquement ses scènes d’actions, ses cascades. Les plans intimistes manquent complètement de personnalité et ne transmettent rien. Déjà que les acteurs sont mauvais, si en plus la mise en scène ne porte rien… Je ne soutiendrai même pas les effets spéciaux, car si certains auraient pu être corrects pour un film à 5 millions, là pour un métrage à 30 millions ils sont nuls. Bref, en tenant compte de ce budget, plus que correct, Kull n’a rien à sauver. Acteurs en roue libre, scénario ultra-cliché et d’une finesse éléphantesque, dialogues risibles, mise en scène lamentable, scènes d’action balourdes (certaines sont dignes d’une cour de récréation), manque complet d’intensité, décors inférieurs au premier Conan (pourtant franchement plus ancien), effets spéciaux indigne, ca commence à faire beaucoup. Amusant au second degré et assez dynamique, voilà donc tout ce que l’on peut retirer de Kull (et des jeux de mots).

 

 

 

Star trek – Into darkness

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Star wars – the force awak… eh non! La critique à chaud, c’est pas mon credo! Je vais plutôt écrire sur Star trek into darkness, avant que le troisième de la franchise ne sorte.

Celui-là, je l’attendais avec impatience. La réalisation de J.J Abrams est toujours au top, notamment dans la scène ou l’Entreprise tombe et où la gravité change dans le vaisseau, c’est juste ultra spectaculaire ! Les acteurs restent parfaits, Chris Pine et Zachary Quinto étant encore plus convaincants que dans le premier, Benedict Cumberbatch est excellent dans le rôle de John Harrison, un personnage qui cache bien son jeu. Le reste du casting est excellent aussi, et on appréciera de nouveaux venu comme Peter Weller et la très belle Alice Eve. J’ai vraiment trouvé que Zoe Saldana servait à rien, son rôle est assez minime dans le film, elle sert un peu à faire la potiche de service.

C’est efficace, ça passe vite, bref,c’est un excellent moment bien au dessus de la plupart des blockbusters, et ça, c’est déjà très bien. Un poil moins bien que le premier, par contre.

Je suis d’ailleurs, Lovecraft!

Plus ambitieux que “Dagon”, il comprend moins de textes que ce dernier, mais on ne peut les oublier. La nouvelle -titre, héritage de Poe à l’instar du “Le molosse”, résume à lui seul le talent de cet auteur extraordinaire. Les récits y sont excellents, depuis “Air froid” (texte de SF qui a donné lieu à au moins deux variations en bandes dessinées) jusqu’à “Le molosse” justement, qui, par la présence du Nécronomicon, anticipe le mythe tout en restant de facture classique. Les textes sont très variées. Ils peuvent être une “aimable plaisanterie” comme “La tourbière hantée” écrite pour la circonstance à la Saint Patrick, ou nous plonger dans le doute quant à nos origines humaines (“Arthur Jermynn”). Lovecraft y défend également sa manière d’écrire dans “L’indicible”, et il s’agit bien de cela : les horreurs de HPL sont si hors norme qu’il est impossible de les décrire.

“La maison hantée” est une inhabituelle histoire de vampire, qui témoigne de son amour pour la Nouvelle-Anglettre des siècles passés. “La peur qui rode” est – assez exceptionnellement – un récit à épisodes, pour des raisons de publication, où il fait montre de toute son ingéniosité dans l’horreur. Mais la nouvelle titre l’emporte en qualité sur ce dernier.

Lovecraft, ce n’est pas qu’une écriture, c’est un état d’esprit, qui rejoint curieusement le “No Future” des punks, mais pour d’autres rasons. HPL se méfie du futur et de la science, non pas qu’il n’y croit pas, mais parce que celle ci pourrait nous dévoiler une horreur indicible derrière le voile de la réalité apparente. Pour notre santé d’esprit, il vaut mieux rester aveugle. Voici pourquoi ses “héros” fuient le danger que représente une nouvelle découverte, qui pourrait encore témoigner que nous sommes insignifiants et prétentieux face à des menaces qui sont aptes à détruire toutes nos belles constructions intellectuelles (le scientisme, la foi dans le progrès humain, l’évolution de la civilisation vers un meilleur toujours proche).

Je retiens aussi “La cité sans nom”, prototype des mythes de Cthulhu : un explorateur découvre une civilisation antédiluvienne qui abrite des monstres de cauchemar, mais très évolués par rapport à la nôtre. Ils semblent avoir péri, mais le héros, malgré lui, entrevoit leurs fantômes, qui ont su vaincre les périples du temps.

A conseiller fortement à tout admirateur de Lovecraft, mais aussi à ceux qui veulent sortir des ornières de ce que l’on nous présente comme “les progrès de la modernité”.

Les 20 meilleurs jeux de plateau américains des années 80 et 90

Gus & Co

Avant l’avènement des jeux de société modernes actuels, dont l’offre explose années après années depuis les années 2000, il y avait ça: des jeux de plateau au look incroyable, flamboyant, bariolé, gothique même. Pour ne pas dire hideux. Et à l’intérêt ludique… modéré, c’est le moins que l’on puisse dire, comparé aux jeux d’aujourd’hui.

Je me pose toutefois une petite question : est-ce que dans 20-30 ans on regardera également nos jeux de société actuels avec un brin de nostalgie et beaucoup de… ridicule?

Allez hop, voici un petit tour des 20 meilleurs jeux de plateau américains des années 80 et 90. Certaines de ses “perles” ludiques se sont même insidieusement infiltrées dans nos chaumières outre-atlantiques. Attention, je préfère vous prévenir, ça pique les yeux!

La palme du jeu le plus ouate de phoque revient quand même largement à Electronic Dream Phone, non?

J’en ai oublié? Lequel était votre préféré?

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Bloodlust! Par Croc!

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Bloodlust réussit le tour de force d’être plus moorcockien que Stormbringer/Elric, en ayant su sortir l’essence du cycle d’Elric sans en prendre les inconvénients. Jouer cette dualité arme/porteur est certainement le plus intéressant des aspects des romans, et c’est bien retranscrit ici. Bien avant l’heure, aussi, les personnages commençaient très puissants, principe depuis repris dans de très nombreux jeux et qui démontre la tendance du “j’en ai marre de recommencer toujours niveau 1”.

On peut reprocher également au jeu son background flou. En ce qui me concerne, je vois ça plutôt comme un avantage : dans ce monde, tout est possible, et on le sent dans le livre de règles. Ici, pas d’indication péremptoire comme quoi telle chose ne sera jamais vraie. L’auteur le rappelle : si ça peut faire un bon scénario, c’est possible. Autant pour l’aspect monolithique du background ! Le monde évoque de fait plutôt un environnement à la Conan le Barbare (les bouquins d’Howard, pas le film), avec la violence, l’exotisme, les situations grotesques, les monstres amusants pour nous, mais terrifiant pour qui a à les combattre, et le sexe. Pas de tabous, pas de monde édulcoré, moralement acceptable.

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